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20 février 2013

TOGO: Un autre dialogue politique est possible

 Au moment où prenait fin la mission du gouvernement Houngbo, le Président de la République Togolaise Faure Essozimna Gnassingbé a défini une nouvelle feuille de route pour le nouvelle équipe gouvernementale que devra conduire Arthème Séléagodji Ahoomey-Zunu. Cette feuille de route est constituée de quatre (4) piliers dont le premier est relatif à l’approfondissement du dialogue démocratique qui implique la participation de tous à la gestion des affaires du pays, le respect des droits de l’opposition, de la justice et des règles de l’Etat de droit, l’impartialité dans l’administration publique togolaise. Ce qui visiblement démontre la bonne foi des autorités togolaises quant à sa volonté de privilégier le dialogue pour régler la crise qui secoue le pays depuis peu.

Dans la foulée, une série de dialogue a été initié par le gouvernement. Mais peine perdue car les décisions qui en ont découlé n’ont pas reçu l’adhésion de l’opposition radicale conduite par l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) de Jean-Pierre Fabre et du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) qui avaient préféré boycotter l’invitation sous prétextes que les conditions pour un dialogue franc, sincère et démocratique ne sont pas réunies.

Toute une panoplie de préalables :

Comme préalable à tout dialogue : « Nous n’irons pas à ce dialogue car il faut un médiateur international d’abord. Nous avons connu plusieurs dialogues politiques au Togo et les conclusions n’ont jamais été appliquées. Nous souhaitons, pour un prochain dialogue au Togo, une médiation internationale choisie d'un commun accord et que les conclusions issues de ce dialogue soient automatiquement appliquées » déclarait à l’époque Gabriel Agbéyomé, de l’OBUTS, un parti membre du Collectif ‘’Sauvons le Togo’’, un mouvement regroupant des associations de la société civile togolaise et certains partis politiques d’opposition.  Tandis qu’à l’ANC on exige le retour des ex-députés UFC démissionnaires à l’Assemblée Nationale.

A la CDPA Madame Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson ‘’potasse’’ déjà la prochaine élection présidentielle en exigeant la réintégration de la limitation des mandats pour favoriser l’alternance en 2015 comme préalable à une participation de la CDPA audit dialogue.

 Lomé ne voyant pas les choses ainsi, a préféré dialoguer avec ceux qui ont répondu à l’invitation (UNIR, CPP, UFC, PDR, Alliance, deux organisations de la société civile togolaise REFAMP-Togo et GF2D) sous prétexte que les absents pourront saisir le train du dialogue en marche.  Sur la question des réformes institutionnelles et constitutionnelles, un consensus avait été dégagé.

thoires

Ensemble pour 2013 ?

Dans ses vœux de nouvel an, Faure Gnassingbé en appelait l’opposition à prendre ses responsabilités tout en prévoyant les élections législatives et locales pour le second trimestre de l’année 2013. Pour lui, celle-ci sera une occasion unique au Togo de rejoindre la catégorie des pays qui ont su éradiquer le syndrome des violences électorales. Mauvaise interprétation dans l’opposition, du coup, elle évoque une volonté tendancielle du gouvernement à effectuer un passage en force.

D’après les autorités togolaises, les portes du dialogue ne sont pas fermées. Et du côté du gouvernement, tout est clair que c’est l’opposition qui veut prendre en otage le processus au Togo. A ce sujet : « Le gouvernement s’est trouvé en face d’une stratégie d’obstruction systématique, une intransigeance et la volonté de prendre le processus en otage sans que nous, nous puissions savoir quelles étaient les motivations et les raisons. » répondait Gilbert Bawara, ministre de l’administration territoriale.

Au gouvernement comme dans l’opposition, on estime que cette échéance constitue une occasion pour renforcer la démocratie togolaise. Mais comment y parvenir ?

Faut-il nommer un médiateur : national ?

L’opposition togolaise a toujours exigé comme préalable à sa participation à tout dialogue politique la nomination d’un médiateur international. Il se trouve aujourd’hui que certains mettent un peu d’eau dans leur vin en acceptant la nomination d’un national. Fort de cela beaucoup de journaux fait écho, en début de semaine, de la volonté des autorités d’ouvrir un nouveau round de dialogue avec toute la classe politique togolaise.

C’est dans ce cadre qu’une réunion préparatoire de ce dialogue s’est déroulée mardi à Lomé sous la présidence de Mgr Nicodème Barrigah, ancien président de la Commission vérité justice et réconciliation (CVJR). Tout ceci en présence des ambassadeurs  de France, Allemagne, Etats-Unis, Union européenne au Togo. 

Plus de 5 heures de discussions vont permettre de définir le contour de ce nouveau dialogue afin d’éviter les erreurs du passé et aller aux élections dans les meilleurs délais.

Ayant pris part à cette réunion partis de la majorité et de l’opposition dont l’UNIR, l’UFC, le MCD, l’UDS, le CAR, la CDPA. Pour l’heure, la date et l’agenda de ce dialogue ne sont pas encore connus, mais plus aucun doute que médiateur sera nommé Mgr Barrigah.

 

 

 

 

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