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20 février 2013

CPI/Procès Gbagbo: Qui est le ''Général de la Rue?''

 Considéré comme l’une des personnalités ivoiriennes à pouvoir être visées par la Cour Pénale Internationale (CPI), Charles Blé Goudé, l’ancien leader des Jeunes Patriotes, interpellés au Ghana le 17 janvier par Interpol et transférées vers Abidjan où depuis 2011 les nouvelles autorités avaient lancé contre lui un mandat d’arrêt international pour sa contribution aux violences postélectorales de 2011 en Côte d’Ivoire.

En juillet dernier, il déclarait depuis son exil Ghanéen : «Je suis prêt à aller à la CPI, parce que je ne me reproche rien ». Alors que s’ouvre à la Haye (Pays-bas) l’audience de confirmation des charges contre son mentor Gbagbo Laurent, nous actualisons ici l’information sur le parcours de l’ancien ministre de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi sous le régime Gbagbo.

Charles Blé Goudé

Ses sympathisants l’appellent affectueusement ‘’général de la rue’’ ou ‘’général de la jeunesse’’, Charles Blé Goudé, leader des Jeunes Patriotes, fut l’artisan de toutes les manifestations pro-Gbagbo en Côte d’Ivoire depuis 2002 après son Master en gestion et prévention des conflits obtenu à Manchester en Angleterre avant de suspendre ses études pour regagner Abidjan lors du début de la crise politico-militaire en Côte d`Ivoire en septembre 2002.

A son actif, plusieurs manifestations aussi violentes que pacifiques dont : celles devant la base militaire française d’Abidjan du 43ème  BIMA, sur les plateaux TV, et toujours en tête de tous les grands rassemblements pro-Gbagbo.


Agé d’une trentaine d’année, l’ancien Secrétaire Général (successeur de Guillaume Soro) de la Fédération estudiantine et scolaire (Fesci), Charles Blé Goudé est un homme qui sait enflammer les foules.

 Presque toujours coiffé d’une casquette de base-ball souvent retournée visière derrière, le responsable de l’Alliance de la jeunesse patriotique a aussi dirigé le Congrès panafricain des jeunes patriotes (Cojep), un mouvement créé en 2011 et qui se déclare en lutte contre l`impérialisme et le néo-colonialisme.

Le Président du Congrès Panafricain des Jeunes Patriotes (COJEP) Charles Blé Goudé est né le 01 Janvier 1972 à Niagbrahio dans l’ouest de la Côte d’Ivoire. Sa vie ‘’politique’’ se coïncide avec l’histoire de la lutte syndicale estudiantine Ivoirienne. Ce qui lui a valu d’être emprisonné huit fois pour son engagement entre 1994 et 1999 sous le régime Bédié.

Marche vers la politique

En 1990 lorsque le vent du multipartisme souffle sur la Côte d’Ivoire, il adhère à la toute puissante Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI). En 1991 alors élève en classe de terminale au lycée classique d’Abidjan, Blé Goudé passa, pour des raisons de sécurité à cause de son engagement (FESCI), dans la clandestinité le baccalauréat, série A1 avec succès. Orienté au département d’anglais de l’Université de Cocody, il poursuit ses activités Syndicales à la cité Universitaire de Yopougon où il occupe successivement les postes de secrétaire adjoint à l’organisation, secrétaire à l’information puis secrétaire à l’organisation de la section FESCI de ladite cité.

En 1996 il entre au bureau national du Fesci en tant que secrétaire national à l’organisation jusqu’en 1998  où il fut porté à la tête du mouvement par l’ensemble des élèves et étudiants pour un mandat de deux ans qui se révélera comme l’un des plus mouvementés d’un secrétaire général élu. Cette année là, une répression du pouvoir PDCI d’alors dirigé par Henri Konan Bédié était des plus féroces. Ainsi en 1999, Blé fut arrêté puis emprisonné sans jugement. Gravement malade, il fut enchaîné sur son lit d’hôpital une situation qui  jeta l’émoi au sein de l’opinion nationale et internationale.

Contre la junte de 1999, il a préféré Gbagbo

Avec l’avènement de la junte militaire du Gal Guei au pouvoir en décembre 1999, la FESCI est l’objet de convoitise de la part des forces politiques. Le mouvement est alors, traversé par une grave crise idéologique. Puis en mai 1999,  il dû faire face à une dissidence menée par les partisans de l’inféodation du mouvement aux impérialistes et à leurs valets locaux (Alassane Ouattara notamment).

Mis en déroute par la majorité des élèves et étudiants, ils se réfugient dans deux pays limitrophes (Burkina Faso, Mali) d’où ils reviendront le 19 septembre 2002 sous la forme d’une rébellion armée pour renverser le pouvoir démocratiquement élu en place, dixit les pro-Gbagbo.

Aux élections présidentielles d’octobre 2000, le socialiste Laurent GBAGBO est opposé au chef de la junte Robert Guei. Charles Blé GOUDE appelle de façon courageuse la jeunesse à voter pour Laurent GBAGBO, seule voie selon lui de préserver la démocratie.


Au terme de son mandat à la tête de la FESCI il crée en juin 2001 en compagnie d’amis Africains le Congrès Panafricain des Jeunes Patriotes (COJEP), mouvement de lutte contre l’impérialisme et le néo-colonialisme.

Le 26 septembre 2002, il suspend ses études en Angleterre et regagne Abidjan pour organiser la résistance pacifique. Il rallie plusieurs mouvements de jeunesse à son combat en créant l’alliance de la jeunesse pour le sursaut national. Sous son impulsion de nombreux et gigantesques rassemblements dénonçant la guerre et l’impérialisme ‘’Français’’ sont organisés dont le plus mémorable fut celui du 01 février 2003 qui, selon la presse internationale, a réuni plus d’un million de personnes.

Présenté à dessein comme un extrémiste adepte de la violence par la presse et la communauté internationales, Charles Blé Goudé prône depuis un certain temps, la non violence et le rejet des armes comme moyen d’accession au pouvoir. Son vœu le plus ardent : une Afrique unie, solidaire et prospère, débarrassée de tous conflits.

Il le souligne si bien en affirmant : « afin de mieux exploiter l’Afrique les impérialistes ne cessent de nous opposer les uns aux autres. Ils créent et entretiennent les foyers de conflits. Ils fournissent armes, argents et mercenaires pour détruire notre peuple. Le jour où l’africain comprendra cela, un jour nouveau se lèvera pour notre mère patrie. »

A Abidjan à l’heure de la confirmation des charges pour un procès Gbagbo à la Haye, la plupart des jeunes et curieux, dans un souci de réconciliation nationale, militent pour un procès en terre ivoirienne et par sa propre justice qui d’ailleurs en a la compétence. Alors que Simone Gbagbo internée depuis 2011 à Korogho et Charles Blé Goudé gardé à un lieu tenu secret par les autorités d’Abidjan, l'incertitude persiste sur l'avenir de la Côte d'Ivoire en terme de stabilité à l'issue de ces audiences de 10 jours à la Haye.

Blé goudéblé

 

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