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5 octobre 2013

TOGO: Kofi Yamgnane: Quand opposition veut rimer avec le ridicule, le passé rattrape en politique

« AFRIQUE, INTROUVABLE DEMOCRATIE » un nouvel essai de Kofi Yamgnane comme pour revenir sur le rejet de sa candidature à la dernière élection présidentielle (2010) au Togo, la France-Afrique au 21ème siècle puis décrire les processus démocratiques sur le continent africain qu'il trouve en panne et le tout maté d'un sévère portrait des dirigeants africains.

DSCI0323Agbéyomé Kodjo, DG Port autonome de Lomé à l'époque, remettant un présent à Mr Kofi Yamgnane à l'issue de leur mission à Lomé

Simple recherche d'effet d'annonce ou d'éclat à la veille de la présidentielle de 2015 et au moment où les principales formations politiques ou coalitions traversent des crises? Bien malin qui peut le dire. 

Récemment, Kofi Yamgnane annonçait sa probable candidature pour 2015 tout comme en 2005 au lendemain du rappel à Dieu de feu Président Eyadéma, sachant bien que les conditions d'éligibilités ne lui étaient pas favorables. Se présentant aujourd'hui comme une principale force avec un siège de député au nouveau parlement, Kofi Yamgnane de Sursaut Togo se voit comme une alternative qui incarnerait le salut du Togo.

Tout comme en 2005 et 2010, l'homme devra se rendre compte que ses propos n'ont suscité le moindre engouement auprès des électeurs. Rassurez-vous, il tentera de même en vain de de se faire désigner candidat unique d'une coalition à l'image du FRAC au vue de ce qui se passe actuellement au sein des partis politiques au Togo. Mais tenez-vous bien, Kofi ne dispose d'aucune assise populaire au Togo. D'ailleurs, pour avoir fait toute sa carrière en France, ce monsieur ne justifie d'aucune référence historique encore moins d'une carrure politique au Togo.

La plupart des togolais garde de lui plutôt le souvenir de ce Français d'origine togolaise, Maire de Saint Coulitz puis Ministre de François Mitterrand à l'époque socialiste qui rendait des visites régulières à Lomé II (traître ou taupe) tandis qu'eux croupissaient ici au pays. Sur ce voici, un de ses passages à Lomé II en 1998:

Koffi Yamgnane notre ami d'il y a longtemps

Nous sommes au premier trimestre 1998 à la veille de l'élection présidentielle au Togo puis voilà Kofi Yamgnane, député de Saint Coulitz et président du Groupe d'Amitié parlementaire France-Togo, débarque à Lomé à la tête d'une délégation de parlementaires français dont Messieurs Jacques Godfrain, François Loncle, Antoine Carré, Marcel Rogemont, Alain Cariou et Michel Débreuil pour des séances de travail avec le bureau de l'Assemblée Nationale Togolaise, une plénière avec les 81 députés togolais, remise de matériels et de documents parlementaires, visite du Port Autonome de Lomé et de certaines réalisations de la coopération franco-togolaise au Togo puis sur certains sites touristiques les plus marquants.

DSCI0332Ici autour de l'ancien DG du Port de Lomé, Fambaré Natchaba, Dahuku Péré, Jacques Godfrain, Kofi Yamgnane et l'Amabassdeur de France à l'époque

Et au terme de la visite la délégation a été reçue à Lomé II par feu président Gnassingbé Eyadéma. Cette mission s'inscrivait selon eux dans la volonté de renforcer les liens d'amitié et de partenariat entre le Togo et la France, disait-on. Est-ce vraie? Avançons.

Yamgnane reconnait les efforts d'Eyadéma en matière de développement 

Lors de son intervention devant les députés togolais en plénière, il déclarait ceci: ''Moi qui vous parle, je suis entré à l'école de Bassar, une école primaire à Bassar-ville, je venais de Bandjéli à 40 km; je le faisais à pieds. Je sais qu'aujourd'hui, il y a même un collège à Bandjéli. Les efforts ont porté mais nécessitent que vous vous appesantissiez.'' A analyser ses différentes sorties médiatiques d'aujourd'hui, àn se rend compte que ce monsieur se fourvoie. Ou se trompe-t-il de combat et d'époque?

Je ne crois pas car c'est un arriviste sur la scène politique nationale. Sinon comment un homme politique ayant fait carrière dans cette vieille démocratie peut-il paraitre biface à ce point? Au sujet de l'évolution du Togo vers le développement économique et la démocratisation, Kofi avait présenté une preuve légendaire, en ces termes: ''Il y a là la preuve d'un grand effort de démocratisation de la vie politique au Togo'' au sujet du résultat des élections législative de 1994 où l'opposition togolaise en générale s'en ait sortie avec 43 sièges contre 38 pour le RPT au pouvoir. Du Bimestriel Lumières Noires (LN) de mars 98, voici un extrait de ce que Koffi Yamgnane soutenait du Togo:

L'épreuve démocratique au Togo

LN: Mais alors comment expliquez-vous que certains pays de la communauté européenne persistent à nier les progrès du Togo en matière de démocratie?

Koffi Yamgnane: C'est vrai que l'on a diabolisé le président Eyadéma et la seule chose que je redoute et que si l'on arrivait à le dégoûter de la politique ou qu'on l'amène à renoncer à son combat, le Togo ne devienne rapidement pire que le Rwanda. La vérité oblige à reconnaître que la stabilité du pays repose sur ses épaules.

Peut-être le critique t-on parce qu'il est resté trop longtemps dans la vie et qu'on le voit depuis 30 ans au même endroit, mais sans doute aussi est-ce d'une part la garantie de la stabilité pour que les investisseurs étrangers aient confiance dans le pays. Et d'autre part un homme ne reste pas au pouvoir 30 ans sans raisons et sans qualités fondamentales, s'il est là, c'est qu'il répond à un besoin, une attente, une volonté populaire.

Puis quelques années après, des tirs croisés et contradictoires sur les mêmes autorités, en des termes plus tranchés et amers ''le peuple togolais : « affamés et tyrannisés (…) sous l’endoctrinement des Eyadéma'' tiré de son dernier essai intitulé:« AFRIQUE, INTROUVABLE DÉMOCRATIE ». C'est là où le monsieur donne l'impression d'un étourdi et d'un véritable sphinx politique. 

Les élections présidentielles de 1998

LN: Des élections présidentielles s'annoncent pour bientôt au Togo, tout est mis en oeuvre par le président en exercice pour activer les institutions, les groupes, les hommes pour que l'opposition toute entière soit présente et fasse bonne figure, n'est-ce pas surprenant?

Koffi Yamgnane: Oui le Président Eyadéma fait tout ce qui est en son pouvoir pour que les choses soient équitables. Toutes les institutions sont en place, la commission de vérification des électeurs, la révision des listes électorales, l'ouverture pour que l'opposition se structure et présente des candidats. La balle est dans le camp de l'opposition, à elle de montrer qu'elle ne se bat pas uniquement pour le fauteuil mais autour d'un véritable programme. D'autre part, il y a assez à faire au Togo pour que tous s'unissent. Après tout, le Général est suffisamment fédérateur pour remplir sa mission et demeurer à la magistrature suprême galvanisant ainsi l'effort de chacun autour de la stabilité et du progrès.

C'était ça Kofi Yamgnane avant l'ère de la rupture et de la réconstruction nationale avec Faure Gnassingbé aux commandes.

Revenu au pays en 2009, : « Je suis venu humer l'air de mon pays, rencontrer les miens et observer la détresse de mes compatriotes », a-t-il expliqué. Yamgnane a aussi rencontré quelques autorités du pays, dont le Chef de l'Etat et fait un tour dans son village de Bangéli (à près de 400 Km au nord de Lomé). Puis entre temps, il s'érige en réconciliateur: « Je demande aux Togolais de cesser de se regarder en chiens de faïence. Ma première ambition est de les réconcilier ».

Et très assoiffé de pouvoir, il revient sur ses premières ambitions sur Togo:  « Je suis prêt à prendre mes responsabilités. Je ne me déroberai pas. Mais pour le moment, je ne sais pas si je dois annoncer officiellement ma candidature » en 2010. 

Comment un homme aussi diffus peut-il prétendre à ces hautes fonctions? En tout cas ce n'est pas un Yamgnane inconnu, trop suffisant et opportuniste qui réussira là où Fabre, Olympio, Agboyibo et autres ont culbité.

2015, la répétition générale a été déjà faite au sein des différentes structures de base de l'UNIR lors des dernières législatives du 25 juillet dernier. Celles-ci donnent l'UNIR bien assise avec 62 sièges à l'Assemblée Nationale. Dire donc que l'UNIR reviendra dans la course avec plus de vigeur et surtout en corrigeant les erreurs qui ont coûté certains échecs aux dernières législatives. 

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