TOGO: L’USURPATION D’IDENTITE SUR FACEBOOK DOIT CONSTITUER UNE ATTEINTE A LA VIE PRIVEE ET AU DROIT A L’IMAGE

Imaginez... Vous n'avez pas de profil Facebook et des amis vous disent avoir déjà communiqué avec vous via ce site. Après une petite vérification rapide sur le site Facebook par des tierces personnes, vous réalisez qu'une personne se fait passer pour vous. Le profil porte votre nom et on y affiche des photos de vous. La fiche mentionne aussi de vos informations sur le plan professionnel et surtout avec des détails piétinant et salissant votre personnalité. Comment réagiriez-vous?

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Il arrive ces derniers temps que des personnes mal intentionnées se fassent passer pour certaines hautes personnalités du pays notamment les hautes autorités et ouvrent des profils à leur nom avec des informations et photos personnelles sur Facebook. "Usurpation d’identité" et il importe de réagir rapidement pour empêcher toute possibilité de nuisance.

C’est ainsi qu’un internaute a utilisé l’identité du Colonel Félix Abalo Kadangha, Chef d’Etat Major de l’Armée de Terre pour créer un faux profil Facebook qui diffusait des informations infondées et dégradantes portant atteinte à l’honneur de l’officier supérieur sur le réseau social oubliant donc que l’usurpation d’identité sur Internet constitue un délit passible de lourdes sanctions.

Ce sont des pratiques auxquelles l’on assiste sur les réseaux sociaux dans notre pays ces derniers temps. Récemment, c’est un compte Facebook qu’on a attribué à la Directrice Générale des Impôts, Mme Ingrid AWADE. Compte sur lequel l’auteur se faisant passer pour elle et faisait porter la responsabilité des incendies des marchés de Lomé et de Kara de janvier 2013 aux officiers supérieurs des Forces armées Togolaises. Une fausse information qui aurait fait le tour de la toile mais très vite maîtrisée à coup de démentie de certains internautes qui sont allés aux infos.

Félix Kadangha

Ainsi, de nombreuses personnes, croyant être sur la vraie page personnelle d’Ingrid Awadé sur Facebook s’y étaient présentées comme étant ses amis, diffusaient des informations personnelles, des photographies.

Aujourd’hui, leur nouvelle cible c’est le Colonel Kadangha. Et pour quel mobile? On ne saurait le justifier aussi tôt. Mais des infos y figurants démontrent un acharnement contre ce dernier juste pour salir sa dignité ou sa réputation et porté atteinte à son honneur. L’auteur de ce faux compte a en partie relayé des infos issues du sitehttp://www.forcesarmees.tg pour tenir en respect les internautes comme s’il s’agit d’un compte authentique mais aussi publié certaines incongruités imbues d’animosités du genre: (pour juste le braquer) : "Bonjour, je lis ici et là que je serai celui qui aurai appréhendé le journaliste Félix NAHM-TOUGLI, je m’inscris en faux. Je ne suis que responsable des incendies du Centre Culturel Allemand et de l’incendie du marché de Kara. Ainsi que de la mort du sergent Akouzou pour une histoire d’argent. Je regrette tout le mal que j’ai fais au Peuple Togolais’‘. CEMAT A. KADANGHA. N’y attachons pas grande importance car ceci constitue un acharnement pure et simple contre sa personne.

Alors que l’officier supérieur affirme qu’il ne détient «ni compte Twitter, ni compte Facebook», et nous fondant alors sur le fait que la création d’un faux profil Facebook constitue une faute sanctionnée sur le fondement de l’atteinte au respect du droit à la vie privée et au droit à l’image, ceci constitue un braquage de son identité par certains individus mal intentionnés. Fort de cela, il peut faire valoir que la mise en ligne d’un faux profil Facebook constitutif d’un "avatar fictif qui parasite sa vie privée" et viole son droit à l’image et saisir la justice pour ouvrir une enquête.

On ne badine pas avec Facebook !

Avec le développement des forums, réseaux sociaux et autres sites communautaires, l’identité d’une personne devient numérique. La loi Loppsi 2 en France, a introduit ceci: le fait d’utiliser les informations personnelles de quelqu’un sans son accord est désormais passible de sanctions. Par exemple, si vous ouvrez un compte sur Facebook au nom de quelqu’un d’autre dans le but de le présenter sous un jour défavorable, vous pouvez être poursuivi.

Il peut donc obtenir d’un juge qu’il l’autorise à disposer des informations sur l’identité et les coordonnées de l’auteur,et assigné l’auteur de cette manœuvre afin de faire cesser la diffusion de ce faux profil et être indemnisé de ses préjudices.

En effet, afin de lutter contre un des fléaux du web : l’usurpation d’identité, le législateur togolais doit voter une loi visant notamment à le sanctionner en l’instaurant comme un nouveau délit de notre code pénal. Ce nouveau texte pourrait stipuler que « le fait d’usurper l’identité d’un tiers en vue de troubler sa tranquillité ou celle d’autrui, ou de porter atteinte à son honneur ou à sa considération, est puni d’un an d’emprisonnement et de d’amende ».

Tout ceci vise notamment à lutter contre la cybercriminalité et la pédopornographie…

Source: lomedirect

Dans la communauté Facebook: Un faux Abalo Kadangha surgit

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