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21 septembre 2013

Togo: Victoire de l'UNIR aux législatives 2013: Une répétition générale avant la présidentielle de 2015?

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Le peuple togolais s’est rendu aux urnes le 25 juillet dernier pour désigner ses représentants à l’Assemblée Nationale. Environ trois millions d’électeurs pour élire 91 députés sur 1174 candidats inscrits sur des listes de l’UNIR, de deux coalitions: Sauvons le Togo et Arc-en-Ciel, UFC, CPP, le NET, le PSP, la Clé et des listes de candidats indépendants. 135 femmes y ont été candidates.

Initialement prévues pour Octobre dernier, ces élections ont été reportées à maintes reprises à la demande de l’opposition et de la Société civile regroupées au sein de deux coalitions: Sauvons le Togo et Arc-en-ciel qui, au gré de leurs humeurs, manifestaient dans les rues de Lomé en brandissant des revendications que le gouvernement jugeait trop fantaisistes et inopportunes.

Plusieurs mois après ces reports, ces élections ont pu se tenir le jeudi 25 juillet et dans les normes respectant les standards internationaux, référence aux communiqués des différentes missions d’observation internationale qui ont assisté le Togo dans ce processus.

Les premiers résultats partiels proclamés par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) le dimanche dernier, donnent:

Union pour la République (UNIR/pouvoir): 62 sièges;

Collectif Sauvons le Togo (CST/opposition): 19 sièges;

Coalition arc-en-Ciel (AEC/opposition): 06 sièges;

Union des Forces du Changement (UFC/opposition): 03 sièges;

Sursaut National (indépendant): 01 siège.

Il faut préciser que la Cour Constitutionnelle du Togo aura à siéger en procédure d’urgence dans les huit jours qui suivent pour proclamer les résultats définitifs.

Au niveau des différents Etats majors des partis ayant pris part au scrutin, c’est la guerre des communiqués.  Dans l’opposition radicale, c’est la colère ou la confusion totale. On ne veut pas accepter les résultats du vote, on crie à la fraude, à l’achat des consciences et à la manipulation des résultats. Les preuves? Difficile à démontrer.

Dans la foulée, une voix: « les Togolais sont révoltés, les populations sont frustrées et je considère qu’un pouvoir qui a eu autant de démêlés avec les femmes du marché, avec les étudiants, avec le personnel de santé et de l’éducation. Que ce pouvoir dise aujourd’hui qu’il a obtenu la majorité absolue à l’Assemblée nationale, cela relève d’une hérésie politique ! » déclarait Agbéyomé Kodjo, président du parti Obuts, membre du CST sur rfi.

A défaut de preuves de fraudes, l’opposition togolaise veut exploiter les dossiers chauds qui ont marqué l’année électorale pour décrire l’humeur de l’électorat qui, selon elle, était contre le pouvoir en place.  Ainsi, oubliant ce dicton qui dit "Tel tu fais ton lit, tel tu dors", l’opposition qui jouait sous le feu d’une virginité politique, envisageait au départ, un boycott des élections alors que certaines formations de ces différentes coalitions envisageaient une participation en solo.

Pour celle-ci un boycott serait  suicidaire: "Nous considérons que l’enjeu de ce scrutin est tel que si nous le boycottons, nous laissons la coalition des fils des anciens présidents de la République continuer leur mainmise sur le pays. Pour nous ce scrutin est particulier, car il ouvrira le champ à des réformes constitutionnelles et institutionnelles et nous y allons pour empêcher l’instauration d’un royaume", a ainsi expliqué à RFI, Agbeyomé Kodjo.

Ainsi, leur participation a été obtenue à l’issue des négociations organisées sous les auspices de Mgr Barrigah Nicodème et de certains diplomates occidentaux accrédités au Togo. Celles-ci ont donc permis à l’opposition d’envoyer ses représentants dans les CELI, des membres dans les bureaux de vote et d’obtenir des financements publics pour leur campagne.

Du côté du pouvoir, c’est les réjouissances. On se réjoui du travail bien fait en terme d’implantation du nouveau parti, de la sensibilisation des électeurs et de leur mobilisation pour un vote en faveur de l’UNIR en vue de garantir une confortable majorité pour continuer à "améliorer la qualité de vie des Togolais et à répondre aux besoins d’emploi de la jeunesse".

Aux allégations de fraudes et de manipulations des résultats,  « Nous nous réjouissons que le peuple togolais ait choisit une nouvelle vision pour notre population ; les soi-disant responsables politiques, qui parlent de mascarade électorale, parlent de bourrage d’urnes ou encore de résultats préalablement connus, il s’agit-là d’un sentiment de désarroi total. Leurs affirmations ne correspondent en rien à un comportement républicain post-électoral. » confie à  rfi Florent Maganawé, porte parole de l’UNIR.

Ici les premiers responsables du parti sont sereins et remercie le peuple pour son vote utile.

Le futur dans le présent: marque de la campagne de l’opposition togolaise

Dans la campagne électorale pour ces législatives, l’opposition était trop vite allée en besogne en transformant celle-ci en une campagne présidentielle. Comme quoi, voter les candidats de l’UNIR, c’est confier 2015 à Faure Gnassingbé d’où seuls les électeurs même dans les fiefs de l’opposition, surent conserver leur sérénité.  La campagne a été d’une remarquable nullité. Des slogans et des injures liés au changement et à l’alternance au Togo sont les principaux axes de la campagne dont le discours est fait de ragots et de quolibets. Juste pour diaboliser les tenants actuels du pouvoir à Lomé.

Dans tous les camps de l’opposition, l’objectif est le même: 2015 ‘‘Nous sommes ensemble à demander que des réformes soient entreprises, pour améliorer les conditions d’organisation de ces élections. Et nous continuerons de pousser, pour obtenir qu’enfin le pouvoir revienne à la raison. C’est-à-dire qu’il accepte le principe d’un dialogue franc et sincère. Il s’agit de faire en sorte que l’alternance soit possible en 2015. confiait en avril dernier à rfi Brigitte Adjamagboh-Johnson de la Coalition Arc-en-Ciel.  Comme pour dégoter d’avance 2015, il faut jouer serrer sur le terrain avec en ligne de mire, cette échéance.

 A l’UNIR par contre, la préoccupation n’était pas celle-là. On préfère se concentrer sur l’utile: conforter la position de la nouvelle formation politique. Pour certains observateurs, ces élections législatives constituent un test et une répétition générale pour l’UNIR avant la présidentielle de 2015.

Durant leur campagne, les candidats de l’UNIR, sont arrivés à convaincre les électeurs de la nécessité pour les pouvoirs législatif et exécutif de travailler ensemble pour consolider la démocratie togolaise, gage de développement et de  stabilité politique pour le bonheur de la cité.  Un pari qu’ils ont réussi et dont les fruits ont porté sur ce fort plébiscite qui confère une majorité confortable à l’UNIR.

En tout cas riches en leçons

La principale leçon qui découle de ces législatives est le clair appel à la raison lancé par les électeurs à ceux qui créent des partis politiques comme des souris font des portées. La campagne électorale nous a révélé des hommes et des femmes politiques de piètre qualité qui sollicitent le suffrage des électeurs. Dans la plupart des cas, ce sont des candidats issus des listes indépendantes et celles des petits partis sans ancrage populaire.

Par ailleurs, l’UFC de Gilchrist Olympio qui était entrée à l’Assemblée Nationale en 2007 avec 27 députés, peu avant la crise de 2010, y retourne désormais avec 3 sièges seulement. Signe extérieur et tangible de la maturité politique du peuple togolais. C’est donc dire que les électeurs exigent plus de clarté et font une gestion responsable du fameux multipartisme.

Le prochain Parlement à l’oeuvre….

Au delà des recommandations relatives aux réformes institutionnelles et constitutionnelles contenues dans l’Accord Politique Global (APG) de 2006, la nouvelle législature togolaise devra aussi voter des lois et susciter les institutions nécessaires pour promouvoir la moralisation de la vie publique en général et des élections en particulier. Ces élections auront donc le mérite de révéler à tous et notamment aux protagonistes de la politique togolaise, où en est moralement le pays et la longueur du chemin qui nous reste à parcourir en vue d’atteindre le niveau de nombreux Etats du continent en matière de démocratie et de développement.

Le vrai mérite de ces élections réside dans  leur déroulement pacifique, libre et transparent même si l’opposition radicale nuance sans preuves ces qualificatifs. Il n’eut pas la moindre violence, ce qui n’était pas évident au départ.  Tous ces succès, nous le devons au Président Faure Gnassingbé, l’homme qui, depuis 8 ans, a su inscrire au grand dessein de son règne, la consolidation de notre politique de réconciliation et de raffermissement de notre cohésion nationale par le dialogue, la culture du pardon et de la tolérance entre les fils de ce pays. Tout ce mérite lui revient à juste titre.

Les résultats de ces élections, confirment le degré d’adhésion du peuple à sa vision politique et au programme 2013-18 des futurs députés de l’UNIR à l’Assemblée nationale. Programme pour lequel la majorité des électeurs a accordé son vote le 25 juillet dernier.

Rappel: Les dernières élections législatives ont été organisées en 2007. Depuis l’indépendance proclamée du 27 avril 1960, les Togolais sont allés aux urnes neuf (09) fois (1961, 1963, 1980, 1985, 1990, 1994, 1999, 27 octobre 2002 et enfin le 14 octobre 2007) pour élire leurs représentants au Parlement.

Source:lomedirect.wordpress.com

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