19 ans après le génocide Rwandais: Pardonner est le seul moyen de se sentir libre

Depuis ce dimanche 7 avril, le gouvernement Rwandais commémore ses un million de morts suite au génocide de 1994. Ce massacre entre Hutu et Tutsi laisse aujourd'hui des séquelles qui ne manqueront pas de marquer l'histoire du pays. A cela le gouvernement y travaille sur une base essentielle: le patriotisme rwandais.

17ème année

A travers donc sa semaine de commémoration incrite dans l'agenda de la politique de réconciliation initiée par le gouvernement, toute la population y participe et ceci constitue une période de deuil national qui engage tout le monde. Ainsi, durant une semaine, toute la population peut aussi discuter avec les autorités locales pour comprendre ce qui s'est réelement passé. ''C'est aussi une période marquée par des conférences dans les quartiers et villages du pays pendant une semaine. « Pendant cette période, tout est calme. Les gens sortent moins, on n’écoute pas de musique, sauf les chants mémoriaux et on ne peut plus jouer au football. Mais ça ne me dérange pas. C’est important de commémorer ces gens qui sont morts pour rien, afin que plus jamais cela ne se reproduise » explique à rfi un jeune qui n'a pas vécu le génocide.

Aussi, pour appuyer de manière juridique sa volonté de réconcilier les rwandais, des juridictions populaires ont été créées en 2001 et c'était le sfameux ''Gacaca'' qui en dix ans ont passé en procs la plart des auteurs présumés du génocide. D'autres parts, sur témoignages, des auteurs de génocides sont allés demander pardon, signe remarquable des avancées réalisées dans la politique de réconciliation. «Actuellement, beaucoup de personnes ayant purgé leur peine ont demandé pardon et son retournées dans leur village. Pardonner est le seul moyen de se sentir libre » soutenait un jeune de 26 ans à rfi.

Pour beaucoup, il est impossible d'oublier ce qui s'est passé mais aujourd'hui, les rwandais devront avancer et regarder ce qui les unit: la recherche d'un développement économique et social, une croissance économique forte, disent-ils la plupart des tutsi, une ethnie durement touchée par ce fléau. Et tous convienne aujourd'hui sans l'unité, le pays ne peut progresser. «Très vite après le génocide, pour le gouvernement, le développement économique est devenu une clé de cette réconciliation, la pauvreté étant un facteur de conflit ».

invitation 19ème

Dans cette optique les autorités rwandaises compter mobiliser les jeunes dans le processus de mémoire: « les jeunes ont été majoritairement impliqués dans le génocide de 1994. Il faut leur accorder une attention particulière, car ce sont eux qui vont construire notre avenir » reconnaissent-elles.

Le Rwanda doit rentrer dans une nouvelle phase de sa reconstruction en mettant en relaie les médias et des films documentaires sur la réconciliation et le pardon pour soutenir ce pan de sa politique. Tirer des leçons de l'histoire nationale et bâtir l'avenir.

L'Espoir permis

Le gouvernement doit aussi s'employer à renforcer la prévention d'autres conflits du genre soutient au M23 contre les forces armées congolaises (RDC) par la médiation, ainsi qu’à s'acquitter de son devoir de protection du peuple.

La prévention des conflits armés en Afrique doit être une obligation collective. Les africains doivent s'efforcer ensemble de réaliser un avenir où des guerres ne se produiront jamais plus. Ce serait le meilleur moyen d’honorer la mémoire de ceux qui périrent en Siérra Léone, au Rwanda, en RDC, au Libéria, en Côte d'Ivoire et en Lybie et de rendre hommage à la ténacité des survivants.